Back to Ottomanland

Erzurum et ses mille clochers…minarets

Erzurum - Samsun : 250km au Paradis puis 250 en enfer…(pas de photos de l’enfer)

Des sommets à 2500m comme s’il en pleuvait. Soleil et fraîcheur d’altitude.

Et puis Safranbolu. Fallait il inventer le safran ou simplement le cueillir ?

Comme l’amitié une moto s’entretient. Dans une ambiance années 70.

Parcours aproximatif en Turquie.



Je quitte cette terre Ottomane par le détroit des Dardanelles et par le plus long pont suspendu au monde inauguré par Erdogan en mars 2022.
Le passé conjugué au futur.
Que dire de cette Turquie qui a tellement grandi en 30 ans ?
Si nous sommes nostalgiques des villages anatoliens où les enfants courraient derrière les rares voitures, il faut admettre que, si la beauté y  a perdu des points dans l’affaire, le Turc peut être fier de ce que son pays est devenu en trois décennies.
Les infrastructures sont gigantesques, le système bancaire fait envie et la puissance entrepreneuriale est incomparable avec nos tièdes initiatives.
Rien ne les arrête et c’est peut-être ce qui me choque.

La Turquie réelle, pas celle des cartes postales, est laide dans ses villes, violente sur ses routes, impérieuse dans ses rapports au quotidien.
 Les perles y sont rares et tournent souvent autour d’une mosquée ou d’une forteresse 
 Le fusil et le goupillon.
Deux très beaux souvenirs.
Ils ne doivent rien à la violente puissance de tout transformer des turcs et font exception.
 La presqu’île de Knidos encore épargnée par le besoin anarchique de salir  le paysage par des constructions gigantesques.
Le cratère immense de Nemrut Dagi qui est une oasis par son silence et sa nudité. Quand j’évoque le Nemrut Dagi, ce n’est pas le plus connu qui est d’ailleurs un peu décevant par la taille ridicule de ses têtes emblématiques mais celui qui se trouve près de Blitis.
Le silence est ce qui est le plus précieux dans cet immense pays qui ne supporte pas le vide.
La Capadocce résonne au son des musiques binaires et les ballons à air chaud planants par centaines n’ont plus rien de poétique. Pamukkale  est sale et détruit.
Èfes, qui ne doit rien au turcs, reste le plus beau site archéologique que je connaisse.
Dans les hôtels et restaurants, rien n’est sale mais rien n’y est vraiment propre. La propreté ne se discute pas, il n’y a pas de tolérance à avoir et pourtant il faut l’être dans ce pays négligé et pollué.
En voyageant dans la Turquie de tous les jours, nos écolos verraient la fin de leurs illusions se heurter à la réalité turque. Ici rien ne changera avant très longtemps.
La nature est puissante mais souvent écorchée par l’industrie et les carrières qui grignotent les paysages les plus sauvages.
Les heures de plénitudes m’ont été comptées et de courte durée car la réalité industrieuse reprend très vite le dessus.
Je n’ai pas rencontré de villes moyennes. Tout est peuplé et sur-bâti.
Bien sûr je n’ai parcouru « que » 6000 km dans ce pays et je laisse au sceptiques et au bien pensants le droit de me faire la leçon sur ce qu’ils n’ont pas vu. Moi j’ai vu ce que l’on peut voir à moto. A 360°.
J’ai évité toutes le villes le la côte méditerranéenne ce qui me laisse le droit de dire que j’ai fréquenté une Turquie du quotidien.

Je n’ai pas aimé cette Turquie qui ne se veut pas aimable mais j’ai été fasciné par sa grandeur dans tous les sens du terme.
Persiste et signe.
D