Frappé en plein coeur de la Turquie

enfin dans l'épicentre !

Table basse et bassesses techniques
Je suis toujours étonné de notre patience avec une table bancale.

Notre obstination à y mettre une cale dont la juste épaisseur compensera le balancement, la recherche par rotation du point d'équilibre qui fera cesser les oscillations de l'objet à quatre pattes et quand rien ne fonctionne, on peut poser le pied sur la jambe atrophiée mais ça oblige à mettre une pression constante et permanente au risque de provoquer un retour de basculement amplifié si on la retire du pied coupable d'être plus court que les autres.

Il ya beaucoup d'objets bancales en Turquie. Ou est-ce les sols qui sont inégaux ou peut-être parfois les deux.

Les tremblements de terre n'arrangent rien.

Touché par la Turquie immense

mais il faut sortir des villes...

Attention c'est l'Kurdistan !

et j'ai vu l'Irak de loin

A la simple évocatiopn de, Kurdistan, Mongolie, Ulan Bator, La Mecque, Jérusalem, New Delhi, Dharamsalah, Brooklyn, Berlin, Tirana, arrivent en cascade des images, des senteurs et des sensations d'Ailleurs.

On ferme les yeux et du fond de son divan arrivent des couleurs que l'on ignorait exister, des odeurs inconnues, des musiques, des sonneries de téléphone et des klaxons ocultes.

Diyerbakir en fait partie.

Certes on ne voyage pas pour un simple nom mais je confesse que celui-ci me fait rêver depuis longtemps. Depuis ma première rencontre avec un Kurde de Belgique.

Kurde, c'est tout l'Orient et ses situations compliquées que les différentes invasions et autres traçages contrains de cartes n'ont pas simplifiés. Peuple assis sur quatre frontières et autant de pays, ils seraient, selon certaines statistiques plus de 45 millions sur la planète.

Chassés de partout et pourtant présents dans des régions qu'ils gèrent parfois de façon autonome. Diyerbakir serait leur capitale officieuse.

Je suis à Diyerbakir.

Quand j'ai vu le panneau indiquant le début de la ville ( elle n'était pas un don du pneu Englebert ) une émotion m'est venue, comme un accomplissement.

Même s'il faut admettre que réaliser ses rêves et ses phantasmes est très dangeureux car comme le dit Céline "Voyager est bien utile ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que fatigue et déception". 

Il faut être pret à affronter la réalité prosaïque qui, c'est bien connu, tue le romantisme et la douceur du songe.

Je suis à Diyerbakir et je ne m'attends à rien puisque l'essentiel est déjà accompli.


Je ne montrerai rien de la ville car tout y est laid à mes yeux, sauf les habitants qui, comme dans beaucoup de pays en mauvais état font leur possible et bien plus pour vivre et survivre. Le charme de la population compense la laideur de leurs murs.

La seule attraction en dehors de quelques mosquées est le mur d'enceinte dont le graffiti ci-dessous est une représentation sympathique. 

 

(l'autre) Nemrut Dagi

cratère éteint (heureusement)

Vers Ararat

et au delà

Kars

attack

de Kars à Atvin

dix heures de cinéma à 360° en 3D sans trucages